Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

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Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Confusion, contradiction et opacité (source LJI)

Publié par The Algerian Speaker sur 14 Avril 2015, 14:32pm

Catégories : #KHALOUTA BELLOUTA (Divers news)

Confusion, contradiction et opacité (source LJI)

Il y a vraisemblablement une confusion dans le chantier du président Bouteflika sur la révision constitutionnelle.

Confusion, mais aussi cacophonie sur trois points délicats de cet avant-projet : le contenu, l’agenda et la manière. D’abord, il existe des contradictions dans le contenu des dispositifs touchés par les « amendements ».

Certains parlent de nouveautés dans la nature du régime politique et le fonctionnement des institutions, comme le retour au parlementarisme et le choix d’un chef de gouvernement sur la base de la majorité parlementaire.

Cette idée est développée par le FLN, alors que d’autres récusent cela en estimant que la révision va garder un régime semi-présidentiel, avec de larges prérogatives dévolues au chef de l’Etat, comme le prévoient les dirigeants du RND.

Ces derniers pensent que Abdelaziz Bouteflika va céder uniquement dans la révision préconisée son statut de président du Haut conseil de la magistrature. Dans cet ordre d’idée, le FLN révèle que la mouture initiale prévoit de larges prérogatives aux députés, comme le droit de saisine du Conseil constitutionnel, le retrait de confiance au chef de l’exécutif et d’autres pouvoirs de contrôle sur le fonctionnement et la gestion de plusieurs institutions de la République.

Amar Saidani a longuement parlé de ces aspects, comme pour appâter ses propres parlementaires dans la recherche d’un autre statut et d’une autre légitimité. Mais voilà, que d’autres sensibilités politiques pensent que cette mouture ne prévoit guère ce genre de nouveautés, sauf de rares et de « dérisoires » changements dans la forme, mais rien dans le fond.

C’est le cas de Louisa Hanoune, qui estime qu’il faut jeter les fondements d’un vrai débat de fond sur les institutions de la République, qu’il faut lancer une refondation totale et transparente de cet Etat, qu’il faut assumer la révision constitutionnelle avec le peuple tout entier, et non avec des élites politiques et les « castes » partisanes.

Dans la même mouvance des partisans de Bouteflika, il y a véritablement de grandes contradictions dans l’approche des contenus et leurs appréciations des pseudo-changements prévus dans la mouture.

Alors que Saidani dit et acclame que le Président « veut créer un état civil », d’autres comme Amar Ghoul pensent que le Président veut « réhabiliter le rôle de l’opposition » et lui « offrir » un statut de « contre-pouvoir politique », sans toucher aux grands équilibres du système politique algérien et ses longues traditions.

A vrai dire, même Larbi Ould Khélifa, qui possède une copie de cette révision dans son bureau, ne sait véritablement pas de quoi seront fait ses vrais amendements et quels sont les articles constitutionnels qui seront atteint par la révision. Hier, il a refusé directement d’en parler, et même de confirmer ses dires antérieurs et les fuites télévisées d’il y a quelques jours. Tout comme Abdelkader Bensalah, patron du « sénat », qui brandit plutôt une attitude de « muet » et du témoin « qui n’a rien vu ». L’autre point de cacophonie reste le calendrier de cette révision. C’est ainsi que plus personne dans le sérail n’est capable de donner une date, même aléatoire, sur cette révision. Abdelmalek Sellal dit « bientôt », Bensalah pense que c’est « imminent », Saidani affirme que ce sera « au mois d’avril », alors que les autres penchent pour le début mai prochain, pour ne pas dire avant le mois sacré du ramadhan. Même Bouteflika n’a émis aucun indice sur cet agenda flou. Dans l’autre côté, Hanoune estime qu’elle a des informations sûres qu’une deuxième phase de « consultations sur la révision serait lancée ». Quand ? Elle ne le sait pas. Enfin, dans le troisième point de cette confusion, c’est la confirmation que rien n’est sûr dans ce pays. Alors que la majorité estime que la voie parlementaire (vote des deux chambres en seule séance plénière) est la plus indiquée pour faire passer la révision constitutionnelle, voilà que Benyounès, chef du MPA privilégie la voie référendaire, et donc l’approbation populaire. Dans les trois points de cette confusion délibérée, on voit bien que cette révision que veut Bouteflika depuis, au moins un an officiellement, est un chantier flou, hétéroclite, mal-géré, un « sujet de discussion de salonnard », car, qui empêcherait que cette révision ne devienne un vrai projet populaire et citoyen ? Pourquoi un débat franc et démocratique n’est pas préconisé par Bouteflika et les institutions ? Pourquoi n’autorise-t-on pas les médias lourds publics à lancer ce débat ? Pourquoi veut-on encore garder cette opacité dans le contenu, l’agenda et le moyen ?

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